9791095248255
Nouveau produit
20 mai
Pentecôte.
Un bruissement de langues.
Un bouquet de flammes.
3 juillet
Nuit sur le mont des Oliviers. À la place du sable, le marchand de sommeil a mis dans sa besace le sel de l’insomnie.
Dehors, les fusées au fusain des martinets jaillissent par grappes, qu’ils éraflent, reconstituent, éraflent. Leur obstination n’a d’égale que celle de la basse continue des lourds pigeons !
Attention : derniers articles en stock !
Date de disponibilité :
Type de couverture | Couverture souple à rabats, pelliculage brillant |
Type de reliure | Reliure collée |
Nombre de pages | 456 |
Hauteur | 21 cm |
Largeur | 14,8 cm |
Largeur du dos | 2,8 cm |
Poids | 604 g |
isbn | 979-10-95248-25-5 |
« Albert Strickler a tenté, et réussi, l’impossible : mélanger le quotidien et l’universel, les événements extérieurs et les événements intimes.
Il raconte TOUT : les hirondelles, le vélo, les étoiles, les douleurs, les haltes dans les gares, les retrouvailles avec les amis, les levers et les couchers de soleil, les livres, la musique… TOUT y est pour notre plus grand bonheur.
C’est une vraie leçon de vie qu’il donne dans chacun des volumes de son Journal qui, je le prédis sans peine, passera à la postérité. »
(Jean Chalon)
« La magie du Journal d’Albert Strickler opère année après année. L’émotion nous cueille à chaque page pour un indicible plaisir de lecture qui est le plus stimulant des viatiques. » (Nadine Doyen)
« Écrit selon une technique mixte où les aphorismes tutoient les poèmes, ce journal kaléidoscopique se contracte et projette comme des bouquets d’étoiles dans un souffle de ferveur créatrice. Autant de vagues de vie pour aviver encore et toujours l’émerveillement d’être — et d’avoir, à chaque mot, tout l’univers à exprimer »
(Michel Loetscher)
« Chaque année, Albert Strickler nous offre un coffret d’Aladin, un énorme livre où tout serait dit, exprimé, entrelacé, dissimulé, brodé, enfermé, à notre portée, sans aucune clé, comme immortalisé.
Le lecteur entre dans le coffre au trésor de plain-pied, il participe à cette « gloire » et à cette merveille de chaque instant, chaque jour…
Nous voici bombardés d’allégresse, la merveille gronde à chaque paragraphe.
« Une jubilation sans fin, une ode-fleuve à la lumière, à la vie, à la poésie, à la tendresse, à la « fraternité obscure »
Avec Strickler, le temps est comme enrichi… Cet homme-ci, en effet, améliore le temps. Ce qui n’est pas peu dire.
Une aventure sans équivalent dans la littérature francophone du siècle. »
(Jean-Paul Klée)
Extraits :
8 juillet
Ce goéland fatigué qui grince comme une grille de cimetière.
Le métronome des raquettes sur la plage. Pour moi aujourd’hui rien que le lourd trot d’une horloge comtoise qui vient de derrière le temps. Les enfants ont grandi, je claudique et la mémoire avance elle aussi avec une jambe de bois.
18 juillet
Parfois la vie nous fait exploser comme une rose à son paroxysme ; ses pétales gisent autour d’elle en une odorante litière de velours déchiré. Célébrer tout ce qui reste en s’évanouissant si vite !
4 août
Assis dans un transat sur le pont du Titanic, nous aimons croire que l’iceberg au loin n’est qu’un grand nuage blanc !
6 août
À une heure, le clavier résonne sous le ciel. Le firmament est magnifique. Je pense au mot de Victor Hugo : « Dieu est un milliardaire d’étoiles. »
Je suis moi pauvre en sommeil mais je continue à flamber comme si j’étais propriétaire de la voie lactée tout entière. Je m’allonge sous la voûte en effervescence, de temps à autre le dieu des merveilles crache une étoile filante…
Albert Strickler
Né en 1955 à Sessenheim, sous l’aile de Goethe et à proximité du Rhin, Albert Strickler, poète, mais aussi éditeur, vit aujourd’hui à La Vancelle, en face du château du Haut-Koenigsbourg.
Après avoir longtemps opposé sa terre natale des bords du Rhin, le « pays ancien » de Jean-Paul de Dadelsen, à sa terre d’élection de l’Alsace centrale, il a progressivement aboli cette distinction pour laisser toute la place à L’État de Poésie, le royaume, intérieur, cher à Georges Haldas.