Fatiguer la réalité

979-10-95248-25-5

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Acteur, metteur en scène, escargot polémiste ou plasticien brut, Martin Adamiec, formidable ciseleur des mots des autres, frotte aussi sa plume au papier pour faire vibrer sa propre voix.

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Fiche technique

Type de couvertureCouverture souple à rabats (broché), pelliculage mate
Type de reliureCahiers cousus-collés
Nombre de pages112 pages
Hauteur17 cm
Largeur11,7 cm
Largeur du dos0,9 cm
Poids118 g
isbn979-10-95248-25-5

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Comme d’aucuns fatiguent la terre avant les semis, Martin Adamiec fourrage dans la langue, la presse pour en sortir le suc, la détourne pour qu’elle révèle au sein des mots les sens cachés dont ils sont porteurs.

Debout au bord du vide, il les met en abyme, habite l’instant où tout s’arrête, chercheur fragile d’espaces où se tenir, à l’écart du Temps du monde et de son efficience, debout encore un peu.

Avec, pour viatique, pour fil rouge, l’humour, l’ironie, l’absurde, comme champ ouvert sur l’imaginaire et, toujours prêt à éclater, le rire qu’on lui connaît.

Dominique Zins

Extraits :

Square Diderot, 
un enfant me questionne

Est-ce qu’il faut jouer le jeu de la vie adulte, Monsieur ?
Je suis né ennuyé. Vous qui avez de la bouteille, vous êtes-vous déjà lancé à la mer ?


Rue des vivants, 
je m’entends dire

Offrirais-tu à la grande faucheuse une vie sans vagues, au bord de l’eau, qu’elle ne voudrait pas de toi. Pour qu’elle vienne, prend plus de risque.

C’est nouveau cette demande qui m’est faite de parler ici ou là de poésie avec 
ce regard interrogatif de qui s’adresserait 
à un enfant qui n’a pas terminé sa croissance.


Il a un drôle d’air le poète, regardez-le bien

il fatigue la réalité
comme ce cheval fougueux
vu hier dans un haras
on le fatigue
pour qu’il accepte
l’homme
et sa réalité cheval

le poète fouette la matière
jusqu’à monter
le blanc en neige
à la force du poignet